Xavier Savarimuthu, SJ (Traduit de l’Anglais par Victor Setibo, SJ)
Seulement 2,53 pourcent de l’eau de la Terre est douce, et environ les deux tiers de cette eau sont enfermés dans les glaciers et la couverture permanente de neige. Mais malgré le danger très réel de prochaines pénuries en eau à l’échelle mondiale, pour la grande majorité de près d’un milliard de personnes sans eau potable, aujourd’hui, la crise de l’eau n’est pas une simple question de pénurie, mais une question d’accès. Chaque minute un enfant meurt de déshydratation, une personne sur neuf n’a pas accès à l’eau potable ; plus de gens aujourd’hui dans le monde ont un téléphone portable plutôt que l’accès à des sanitaires.
On fait de plus en plus référence à l’âge de l’anthropocène où les humains, avec nos capacités et compétences, sommes en train de transformer la Terre au-delà des procédés naturels. Nous détruisons la couche d’ozone et continuellement émettons des gaz à effet de serre qui augmentent les températures mondiales. Les calottes glaciaires fondent à des taux dangereusement rapides, promettant d’inonder de vastes étendues de terres et des régions côtières. Les fleuves sont barrés et leurs cours sont changés. Les réservoirs d’eau souterraine sont vides et l’environnement contaminé par des déchets toxiques dévastant les écosystèmes fragiles.
Un abus industriel épuise les nappes phréatiques, privant l’agriculture et les communautés qui dépendent traditionnellement de ces ressources. Il y a également désormais le phénomène des réfugiés climatiques et ces infortunés courent vers les villes à la recherche de vivres que la terre – leur terre – ne peut plus fournir.
L’eau est aujourd’hui un produit emballé et vendu dans des bouteilles en plastiques- une publicité intelligente perfectionnée pour les riches, pour une ressource que Dieu a créé pour toute l’humanité.
L’eau est synonyme de vie; elle rafraichit les gorges desséchées et les terres arides, en aidant toutes les créatures de Dieu non seulement de croître, mais aussi de vivre. Par ailleurs, cette force vitale bienveillante détruit aussi par les tsunamis, les ouragans et les inondations. Le Seigneur dit: «Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre sèche; Je répandrai mon Esprit sur ta postérité, et ma bénédiction sur tes descendants.»
Tel est le contexte dans lequel le Département des Etudes Environnementales du Collège Saint Xavier à Kolkata, en Inde, avec le Global Ignatian Advocacy Network- Ecology organisent une conférence internationale sur le changement climatique et les catastrophes causées par l’eau du 27 au 29 mars 2015. Universitaires et chercheurs sur les études liées à l’eau, des représentants gouvernementaux des organismes liés à l’eau, et les Jésuites du GIAN (réseau écologie) se réuniront pour contribuer à l’élaboration des plans d’action pour l’Assistance d’Asie du Sud.
Les activités de la conférence sont également tenues en collaboration avec le Secrétariat Justice Sociale et Ecologie, l’ITC Limited et l’Autorité de développement de Kolkata ainsi que le Collectorate dans le Bengale occidental.

Père Xavier Savarimuthu, SJ est le chef du département des études environnementales du Collège Saint Xavier à Kolkata, en Inde.