
L’équipe Réconciliation avec la Création de JCAP (Traduit du Français par Victor Setibo Batuzolele SJ)
Commençant avec gratitude et réfléchissant sur la lettre du Père Général Adolfo Nicolás sur la préparation de la 36e Congrégation Générale, l’atelier sur la Réconciliation avec la Créatio, tenu récemment au Centre de Culture et d’Ecologie à Bendum, Bukidnon, aux Philippines, a renouvelé la vie et la mission pour les 35 participants des 10 pays membres de la Conférence Jésuite de l’Asie-Pacifique (JCAP), donnant de la profondeur à l’action écologique.
Pendant trois jours, sans Internet, email, et sans signal téléphonique, les participants de la pastorale sociale Jésuite, et de l’apostolat de l’éducation, du diocèse local, et un groupe de la communauté locale d’enseignants ainsi que des jeunes, ont pris part aux échanges et à quatre ateliers de formation. Le plan détaillé de recherche de la paix et du développement humain dans la province de Philippine a aidé à attirer l’attention de tous.

La CG 36 appelle « à accompagner les migrants vulnérables, les réfugiés, les populations autochtones et les sans-abris » et « prendre soin à la fois de notre environnement humain et naturel », « développer des pratiques durables et écologiques et sociales tant au sein de nos communautés Jésuites qu’au niveau de nos apostolats » telles qu’ont inspiré et affirmé les objectifs de l’atelier de formation. Comme les participants ont travaillé ensemble et ont partagé des expériences, ils ont développé 60 actions communes pour le renforcement, la collaboration et la communication en tant que réseaux et communautés pour la pratique.
Les nuages du matin de la forêt de Bendum ont inspiré gratitude et profondeur dans la réflexion quotidienne sur Laudato si’. Le contact avec les enfants de Bendum dans leurs salles de classe modestes, avec les jeunes dans la forêt qui régénère, et avec les agriculteurs sur leur sol qui s’appauvrit, a rappelé à tous ces réalités sociales et environnementales combien complexes. Le message de paix du Conseil tribal et les cadeaux des enfants (salay, luko et bukana) ont permis aux participants de « prendre courage et force de la part de ceux qui souffrent mais qui par ailleurs vivent dans l’espérance. »
Notre lieu de rencontre modeste a permis des discussions profondes et pratiques sur des défis de la construction de nouveaux bâtiments et des expériences communes sur le partage de projets avec une responsabilité écologique, aussi bien que l’importance du code de constructions vertes qui permette des infrastructures simples mais fonctionnelles.

La réflexion sur l’auto-inclusion sociale a aidé à comprendre combien il est important d’avoir une liste d’engagements, de reconnaître combien il est difficile de changer, et comment trouver la joie d’être plus responsable.
Le partage sur l’action apostolique et la jeunesse, a inspiré de possibles engagements à long terme, avec les stratégies globales des objectifs de développement durable (SDGs, Sustainable Development Goals) et les contributions déterminées prévues au niveau national (INDCs, Intended Nationally Determined Contributions) par la COP21 à Paris, afin que ceux-ci soient plus profondément intégrés dans l’apostolat et la mission de sorte que ce qui est global se déplace vers le local et jusqu’aux périphéries.
Discutant les préoccupations de la science et de la société les voies s’ouvrent de façon à faire partie d’une stratégie globale de profonde réflexion et d’une action vécue. La carte des préoccupations écologique de la Conférence jésuite de l’Asie-Pacifique (JCAP) a mis à jour plus de 30 préoccupations écologiques majeures dans la région. Il a été reconnu que même si les gens travaillent avec des engagements apostoliques locaux, il y a grand besoin d’être davantage informé de l’ampleur des préoccupations écologiques. Par exemple, bien qu’il y ait une participation limitée dans le plaidoyer pour les océans, la surpêche a été citée comme l’un des défis écologiques.
Favoriser une communauté œuvrant pour la réconciliation avec la création contribue plus efficacement à ériger le réseau pour la justice. S’il y a possibilité de collaborer en Asie-Pacifique et il y a une connaissance de ce que les différents apostolats font, même de minime, cela permettrait d’établir le lien avec le monde global. Les participants à l’atelier de formation sont tous engagés activement et ont partagé leurs expériences respectives lors de différents entretiens. Ceci a été évidemment mentionné sur la carte de la JCAP des préoccupations écologiques, avec des participants établissant des liens linéaires pour reproduire une représentation visuelle des 60 lignes d’action qui peuvent être entreprises dans la région.

Prochaines étapes
L’atelier est intitulé Un appel à l’action pour partager des styles de vie transformés pour l’action et il y a un aveu de la part des participants que cette action doit venir de l’intérieur et elle est profonde. L’ouverture et la volonté de s’engager en tant que personnes, et pas seulement en tant que professionnels, comme demandeurs d’emploi, ou en tant que réalisateurs de projets, était le plus frappant et significatif.
En tant que président de la JCAP, Mark Raper, SJ a écrit dans son message de bienvenue, « étant donné l’ampleur des défis environnementaux, nous savons que ce que nous pouvons faire ne peut jamais être assez. Trouver la motivation en sachant que toute l’humanité est affectée, plus particulièrement les pauvres… Nous avons une base sur laquelle construire. »
Note : Les résultats de l’atelier pourraient être partagés lors de la conférence sur développement durable de la JCAP en août à Yogyakarta. La JCAP-RwC prévoit de faire une mise à jour trimestrielle sur les progrès des populations sur les 60 points d’action commune, maintenir la communication entre cette communauté de pratique au cours de l’année prochaine prenant en compte les résultats d’ici la fin du mois de mai 2017. Ces informations sont également disponibles sur JCAP eNews.