
Ce texte constitue la deuxième partie du document du ministre Hu Deping que le professeur Frederick Dubee de l’Institut de génomique de Beijing a présenté lors de la Consultation conjointe du Conseil pontifical pour la justice et la paix et de l’Académie pontificale des sciences sur Laudato Si’ et le chemin de la COP22 à Casina Pio IV, Cité du Vatican, le 28 septembre 2016.
La Fondation pour la Conservation de la Biodiversité et le Développement Vert de Chine (China Biodiversity Conservation and Green Development Foundation – CBCGDF) comprend que sa mission est de créer une prise de conscience environnementale, et de traduire cette prise de conscience en action, d’aider et de soutenir la société et toutes les parties prenantes pour apporter des changements significatifs. Il s’agit de veiller à ce que le rêve Chinois ne s’effondre pas sous la pression de l’omission, de l’inaction et du cancer des systèmes « égoïstes » qui exigent et extorquent « le profit à tout prix ». Il faut aussi plus de justice sociale, ainsi que l’utilisation et la gestion participatives et durables des ressources.
La Fondation a pris en considération tout ce qui a été appris de l’énorme investissement en ressources, en efforts, en innovation et en dévouement qui ont été consacrés aux Objectifs du Millénaire pour le développement. L’échec et le succès ont été de grands enseignants. Les besoins des personnes défavorisées et les exigences des générations futures nous inspirent constamment et nous provoquent à évaluer de manière critique et proactive ce qui doit être fait, ce que nous devons cesser de faire et à réexaminer ce que nous faisons, et ce que nous projetons, à la lumière des complexités et des interactions de l’ensemble du système.
Dans le cadre du China Guangcai Program, lancé et mis en œuvre par des entrepreneurs privés Chinois afin de contribuer aux efforts de réduction de la pauvreté de la Chine en réponse au « Plan 8-7 » pour la réduction de la pauvreté (80 millions de personnes à sortir de la pauvreté en 7 ans), nous avons appris que si le gouvernement, le secteur privé et les organisations non gouvernementales mettaient leurs compétences de base en collaboration pour assurer un développement social et économique et un emploi durables dans les régions les plus pauvres de la Chine, des millions de personnes, avec leurs familles, pourraient sortir de la pauvreté, et bénéficier d’une vie meilleure aujourd’hui et à l’avenir.
Le CBCGDF se considère comme une plateforme solide et efficace pour provoquer, stimuler et responsabiliser les individus, les institutions et les organisations informelles et formelles, à réfléchir, à sensibiliser et à chercher de la collaboration pour agir de manière significative. Permettez-moi de partager quelques exemples de la façon dont cela fonctionne :

Dans le cadre du projet Litige d’intérêt public environnemental, le CBCGDF cherche à responsabiliser et à soutenir ceux qui souhaitent exercer leurs droits en tant que citoyens, de demander réparation pour des dommages environnementaux. Grâce à une approche globale qui intègre les mesures politiques et législatives, le CBCGDF réunit des personnes et des groupes bienveillants, ainsi que des experts et des décideurs du gouvernement, des organes consultatifs et législatifs et du système judiciaire. Cette collaboration et cette interaction encouragent le développement, la promulgation et l’application appropriée des politiques, des lois, des règlements et des projets pour soutenir efficacement le développement de la Chine axé sur les personnes, les stratégies et les objectifs du développement durable, la protection de l’environnement, la conservation de la biodiversité et le développement durable.
En encourageant et en facilitant le partage ouvert d’informations et d’idées, ainsi qu’une collaboration qui traverse les silos, les limites et les frontières, le CBCGDF contribue à élargir l’expertise, l’expérience et les capacités innovatrices pour relever les défis anciens et nouveaux de façons radicalement différentes. Cet esprit et la réalité de la collaboration peuvent être vus aujourd’hui dans cette consultation conjointe. Il peut être vu dans la collaboration avec les Bouddhistes à travers le monde, avec des entités basées sur la foi, comme la Fondation Amity. On le voit dans le respect et la réaction proactive à la merveilleuse provocation de Laudato si’.
Grâce à des programmes tels que l’aire de conservation de la Chine (CCAfa), la Fondation promeut et met en œuvre une approche citoyenne pour assurer la conservation et la qualité des aires protégées pour la sauvegarde des animaux, des plantes, du patrimoine culturel et historique, ressources de grande valeur pour tous, riches et pauvres. Jusqu’à présent, 22 CCAfas ont été établies dans tout le pays, y compris les zones de conservation de la Chine pour les animaux en voie de disparition comme les outardes, les mouettes reliques, les dauphins blancs chinois, les plantes menacées comme l’érable chinois (Acer pentaphyllum) et les vieux jujubiers. Le CBCGDF a également créé deux zones de conservation de la Chine pour le ciel sombre à Nagqu et Nagri, au Tibet, qui sont les deux premières zones de conservation de la Chine pour lutter contre la pollution lumineuse.
Dans le cadre du projet One Belt, One Road, la Chine s’est engagée à soutenir les efforts visant à rechercher des modes de vie prospères et durables dans un environnement de paix et de justice. Le CBCGDF s’engage à collaborer avec les peuples de chaque nation le long de la Nouvelle Route de la Soie en collaboration avec l’ONU et d’autres intervenants dans la préservation de la diversité biologique et la promotion du développement responsable.
Je vous prie de comprendre que si le CBCGDF est une plate-forme, un soutien et un innovateur pour un progrès radical vers l’écologie intégrale, il n’est pas un cas exceptionnel, mais plutôt en parfaite harmonie avec l’esprit et la direction du gouvernement et du peuple Chinois.

Partage ouvert, collaboration, et jeunesse soucieuse de notre maison commune
Pour finir, il faut se rappeler que si les besoins et les menaces sont graves et urgents, il ne convient pas de céder à la tentation de placer des espoirs indésirables dans des solutions rapides, dans des actions centrées sur une partie du problème, sans tenir compte du caractère sacré du tout et l’interdépendance de chacune de ces composantes de verrouillage.
Nous devons nous engager à partager librement l’information, les expériences et les connaissances. Nous devons comprendre que la collaboration au sein de notre pays et à l’étranger est la voie la plus efficace vers le développement durable.
Et bien que nous devions respecter la sagesse qui vient avec l’âge et l’expérience, nous devons mettre l’accent sur notre jeunesse et nous assurer qu’ils peuvent développer les connaissances, la créativité et le caractère, la force morale et la sagesse de s’engager de manière désintéressée, à devenir des contributeurs actifs et novateurs dans la construction d’un monde meilleur, d’un monde de bien-être, d’harmonie, de justice et de paix pour tous.
Le pape François nous rappelle que la science, au mieux, peut nous aider à écouter les cris de la terre, notre maison commune, et nous savons que nos cœurs nous aident à écouter les cris des pauvres, de nos sœurs et de nos frères. Notre tâche, notre responsabilité, notre privilège est donc très clair.
Xie xie nimen (Merci).
La Fondation pour la Conservation de la Biodiversité et le Développement Vert de Chine est une organisation indépendante sans but lucratif basée à Beijing et fondée en 1985 pour la protection de l’environnement, la faune et la conservation de la biodiversité. Pour plus d’informations, veuillez visiter leurs pages Facebook et Twitter.